Les enfants de foyers allocataires à bas revenus en Île-de-France. Evolution et caractéristiques de la pauvreté infantile de 2009 à 2013
Alors qu’elle revêt une importance majeure pour la connaissance et la compréhension des phénomènes de pauvreté et d’exclusion sociale, peu de travaux ont investigué la question de la pauvreté infantile. La crise économique et sociale actuelle accroit la vulnérabilité des familles avec enfants et rend de plus en plus prégnant la nécessité de s’emparer de cette problématique qui figure parmi les axes prioritaires du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale adopté lors du Comité Interministériel de Lutte contre les Exclusions (CILE) en janvier 2013. Les derniers chiffres nationaux calculés par l’office statistique de l‘Union européenne (Eurostat) pointent qu’en 2011, plus de deux enfants sur dix de moins de 18 ans vivent au sein d’une famille pauvre (23,0 %), c’est 3,7 points de plus que l’ensemble de la population (19,3 %)
Cette contribution à l’évaluation de la pauvreté des enfants des familles allocataires d’Île-de-France est appréhendée à travers le concept de pauvreté monétaire relative, défini à partir du seuil de bas revenus. Phénomène complexe et polysémique, le concept de pauvreté ne saurait être réduit à la seule prise en compte d’un seuil monétaire. C’est pourquoi ce dossier d’études ne prétend pas à l’exhaustivité, mais tente, à travers une analyse statistique et territoriale, de rendre compte de l’évolution de la pauvreté des enfants des familles allocataires sur la période 2009-2013, et de porter au jour les traits sociodémographiques de ce jeune public.