Les allocataires du Revenu de solidarité active en Île-de-France au 31 décembre 2014 et regard rétrospectif sur 25 ans
Fin décembre 2014, 843 000 franciliens vivent dans un foyer qui perçoit le Revenu de solidarité active (Rsa). En un an, l’évolution du nombre de bénéficiaires est principalement tirée par la partie « activité seul » du Rsa. Depuis juin 2009, les 3 composantes du Rsa ont eu une évolution différenciée. Les effectifs du Rsa socle et activité et activité seul traduisent un même constat de moindre dynamisme de progression. À l’inverse, ceux du Rsa socle, tirés par l’augmentation de la composante minimum social n’ont jamais cessé de croître. En l’absence d’autres revenus, le bénéfice du Rsa ne porte pas leurs bénéficiaires au-delà du seuil de pauvreté monétaire. La moitié des allocataires du Rsa qui sont pauvres ont un niveau de vie inférieur de 45 % du seuil de pauvreté, avec moins de 560 euros par mois. En 25 ans, depuis la création du Rmi, le nombre de bénéficiaires du Rmi/Api puis du Rsa socle a considérablement progressé en Île-de-France passant de 60 800 en décembre 1989 à 328 200 en décembre 2014, soit un taux de variation annuel moyen de 7,0 % par an. Cette augmentation tendancielle du Rsa socle a renforcé les disparités territoriales. Ce sont les communes déjà les plus en difficulté qui ont enregistré une dégradation de leur situation. Toutes les classes d’âges ont été concernées par cette augmentation, en particulier les plus jeunes plus exposés aux fluctuations de la conjoncture économique. En revanche, les conditions de logement pour les bénéficiaires de ce minimum social se sont améliorées.