LES JEUNES INACTIFS ÂGÉS DE 16 À 17 ANS EN ÎLE-DE-FRANCE, EN 2017
La petite enfance et l’enfance restent des domaines majeurs dans les politiques familiales, en référence à la Convention d’objectifs et de gestion (Cog) 2018-2022, signée entre l’État et la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf). Cependant, la question de la jeunesse n’a pas été retenue au même niveau de priorité, même si la Cnaf poursuit le développement de dispositifs en direction du public jeune, notamment pour soutenir les foyers jeunes travailleurs et les points d’accueil et d’écoute jeunes, déployer les « Promeneurs du Net » (1) ou encore lancer des appels à projets au bénéfice de ce public dans le cadre des fonds publics et territoires ou du Réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement à la parentalité.
Par ailleurs, la thématique « jeunesse » est le plus souvent incluse dans les axes relatifs à l’enfance ou aux jeunes adultes, sans qu’une attention particulière ne soit accordée à la tranche d’âge des 16-17 ans. Ainsi, diverses études traitent de la pauvreté infantile (2) ou de l’orientation des jeunes adultes (3), sans aborder la spécificité des 16-17 ans, et notamment des jeunes inactifs. Si ces lectures nourrissent le débat portant sur l’enfance et la jeunesse et identifient des caractéristiques relatives à cette population, la spécificité des jeunes inactifs de 16 à 17 ans révolus semble absente de ces réflexions.
Fréquemment appelés les Neets (4), ces jeunes, qui ne sont plus soumis à l’obligation scolaire, ne sont ni à l’école, ni en emploi et ni en formation. Ces jeunes, encore à la charge de leurs parents au sens de la législation de la Branche famille, risquent par leur décrochage scolaire ou leur manque de formation d’être confrontés dès l’âge adulte à une plus forte vulnérabilité. Pour réduire ce risque, certains dispositifs, proposés par les missions locales (5), comme le Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) (2016) ou encore la Garantie Jeune (2017), modalité spécifique du PACEA, accompagnent ce jeune public (6). De plus, le Plan de lutte contre la pauvreté et la précarité 2018-2022, mis en place par Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, réaffirme cette préoccupation en la mettant au cœur de ses 5 engagements pour d’une part « [garantir] un parcours de formation pour tous les jeunes » et d’autre part, « pour rompre la reproduction de la pauvreté ».
Ce bulletin d’information offre quelques éléments sociodémographiques situant les jeunes inactifs franciliens âgés de 16 à 17 ans (7) révolus. Ces données permettent ainsi d’apporter un nouvel éclairage au débat public portant tant sur la jeunesse, sur la pauvreté et la précarité que sur la parentalité.